Routes paralleles
Certaines sont vrai- ment à double face, quoique non redon- dantes. D’autres : reflets symétriques, mais non reversibles ni superposables. Tels ces mots qui se pour- raient lire dans un sens et dans l’autre, mais dont le sens prendrait une direction diamétralement oppo- sée : duo/duel dans un miroir parabolique. Et pourtant l’un ne peut exister sans l’autre, ils sont parallelon, l’un à côté de l’autre. Iden- tiques ou inverses, un sort inexorable les voue, partenaires ai- mantés, à se côtoyer sans jamais se rencon- trer. Jamais ? qui sait si quelque coïncidence n’a parfois lieu dans l’antithèse ou la com- plémentarité ?
(11 oeuvres de la serie “Autoportraits en peysage mental feminin”)
Certains disent que mon oeuvre est – en général – empreinte de pessimisme. C'est - peut-être - le reflet de mon dégoût de ce monde et de mon désir d'y échapper. Ou, en quelque sorte, une vengeance intellectuelle contre cet univers stupide, brutal, superficiel, automatisé. J'aime regarder les gens, leurs yeux, leurs visages. Peut-être par masochisme, car je sais d'avance l'horreur que je vais découvrir: la sempiternelle suprématie de la bêtise, de la méchanceté. (D.G.)