Devis Grebu

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A propos de moi

(par moi même)



„Une philosophie visuelle de la vie“…

C'est ainsi que certains critiques d'art ont caractérisé mon oeuvre, celle originale autant que celle de commande - illustrative. En effet, je crois que je suis quelqu'un qui regarde en permanence autour de lui avec un oeil critique, avec le désir d'intervenir, avec l'espoir de changer les choses et les faits qui clochent. Pour cela, je prends élan sur un tremplin forgé d'expérience autant que de connaissances générales et artistiques (des défauts si horribles - aujourd'hui). Je rajoute les ailes de l'imagination, la chaleur de l'émotion et les dents de l'ironie pour une contemplation justicière, sans doute d'une manière subjective sans demi-mesures, tranchante et tenace.

 

Il ne suffit pas que l'artiste ait une base générale de connaissances et un intérêt unique. Un grand artiste doit être curieux, et réaliser des choses pour lesquelles il n'a pas été préparé et qui lui posent de nouveaux problèmes, suscitant un supplément de casse-tête. Il ne doit pas suivre un chemin - déjà - battu par d'autres et qui peut devenir à un moment donné fastidieux. Malheureusement, de nos jours, Léonard de Vinci mourrait de faim car notre société apprécie de moins en moins les êtres animés d'un idéal de Renaissance. S'il est encore des gens de cette qualité, je les plains, car ils ne seront pas reconnus pour tels. On n'a que faire de ce genre d'artiste. Le monde devient de plus en plus pressé et spécialisé, peut-être en raison des derniers moyens de communications hertziennes et terrestres. On attend de l'artiste qu'il se penche plutôt sur l'information que sur la culture, qu'il soit plus superficiel que profond. Quant à ceux qui ressentent vraiment le besoin d'approfondir un domaine, un sujet, soit ils n'en ont pas les moyens nécessaires, soit ils n'ont pas le temps. C'est un monde " fast ". Or, on ne peut pas faire son chemin à la fois rapidement et en profondeur (du genre : vite fait, bien fait !)... Je n'apprécie guère notre " civilisation " actuelle. Et, où que je me trouve, j'éprouve un certain malaise, car le phénomène dont il s'agit est global. Il empêche toute tentative de réflexion.





Avant tout, je crois que je pense en artiste refoulé. Depuis mes 18 ans, j'ai l'impression de ne pas vivre ma propre vie. J'ai toujours dû répondre d'abord aux nécessités vitales, pour ma famille, les parents autant que les enfants. D'abord survivre, ensuite vivre. De là un certain désaccord entre ce que je fais et ce que je voudrais faire librement… car le fondement de ma vie a été de peindre, de fixer sur une toile ou un support des idées.

Je n'ai pas de prédilection pour une tech- nique particulière, et je suis curieux de tout essayer. C'est tantôt l'idée qui détermine mon choix, tantôt l'humeur, ou le temps et les moyens matériels dont je dispose. Je me suis exercé dans toutes les techniques, du trait noir au crayon jusqu'à l'huile, la gravure, etc… Je suis très volatile, je n'aime pas me fixer, m'enraciner, devenir prisonnier d'une manière ou d'un personnage. J'aime instin- ctivement changer, plus par une impulsion libératrice que par une volonté consciente.


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Ce n’est pas vraiment un désespoir sans retour. Je sens en moi un irrépressible appétit de bonheur, de gaieté, d'amour. Depuis le début de ma vie d'adulte, j'ai subi des coups dans tous les domaines, professionnel, physique ou moral, et cela sans répit. Ces coups m'ont sans doute rendu amer, mais cette amertume n'atteint pas la profondeur de ma gaieté. D'où mes rapides et brusques changements d'humeur, dont le contraste - je crois - entre la violence de l'idée et la tendresse dans l'harmonie des couleurs, m'exprime le mieux possible. Je suis aux antipodes de la peinture "coup de poing". Je m'efforce de rechercher les nuances, les accords, les dissonances: équilibre et rythme. Une sorte de "litote" en couleur et traits essentiels.